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Briser les maux de tête un pas à la fois

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Qu’ils soient causés par des tensions musculaires, par la fatigue ou simplement par une soirée trop arrosée, tout le monde a déjà souffert de maux de tête. Dans la majorité des cas, deux Advils, un grand verre d’eau, une nuit de sommeil et le tout rentre dans l’ordre. En revanche, pour certaines personnes ces maux de tête peuvent se transformer en véritable cauchemar. Imaginez une douleur aiguë comme celle d’un clou vous transperçant le crâne, pouvant survenir jusqu’à huit fois par jour et durer plus de deux heures! C’est ce que peut subir un individu souffrant d’algie vasculaire du visage. Heureusement, des chercheurs de l’Université de Sherbrooke ont découvert que l’exercice pourrait être une stratégie novatrice dans la gestion de cette maladie. 

 

Malgré la faible prévalence des algies vasculaires du visage (1 sur 100 000), peu de traitements pharmacologiques sont efficaces, rendant sa gestion difficile. Durant ces crises, les individus ont souvent des comportements violents envers eux-mêmes apportant une distraction temporaire à leur douleur en « changeant le mal de place ». Les personnes aux prises avec ces céphalées présentent plusieurs symptômes dépressifs et malheureusement, de nombreuses ont des pensées suicidaires. Ces maux de tête sont d’ailleurs tristement surnommés « migraine du suicide »

 

Exercice et algie vasculaire du visage : d’où provient cette découverte? 

Tout a commencé en 2018 lorsqu’un jeune homme de 24 ans a reçu un diagnostic d’algie vasculaire du visage. Après 13 jours de maux de tête insupportable et sans effet apparent de la médication, ce dernier a suivi les conseils d’une experte de l’activité physique et a commencé la pratique d’exercice aérobie au début de chacune des crises. Plus précisément, celui-ci effectuait un jogging à intensité modérée dès l’apparition des premiers symptômes, soit une douleur aiguë derrière l’œil droit. En plus d’apporter un effet de distraction durant les crises, limitant donc certains des comportements dangereux, l’exercice semblait également diminuer l’intensité de la douleur. À la suite de ces résultats prometteurs, plusieurs chercheurs de l’Université de Sherbrooke se sont ralliés pour former une équipe interdisciplinaire afin d’approfondir ce cas. Constat : l’exercice permet de diminuer la durée des crises de plus de 40% et la douleur perçue de 25%! Le timing serait aussi un aspect à ne pas négliger, car l’exercice effectué avant que la douleur ne soit trop intense aurait un effet plus marqué. 

 

Comprendre l’effet antidouleur de l’exercice 

L’effet analgésique provoqué par l’activité physique pourrait partiellement être expliqué par la production d’endorphines. Ce messager chimique est en fait une copie naturelle de la morphine sécrétée par le corps permettant de réduire la douleur. D’autre part, l’augmentation de la pression artérielle qu’on observe lors d’une séance d’exercice pourrait aussi contribuer à l’effet antidouleur. L’exercice stimulerait les barorécepteurs, des capteurs sensibles aux changements de pression et de chaleur qui, à leur tour, enverraient un signal dans différentes régions du cerveau impliquées dans la diminution de la douleur. 

 

Médicaments ou entrainement?  

Cette étude de cas est l’une des premières preuves scientifiques démontrant la possibilité d’un traitement non-médicamenteux dans la gestion des algies vasculaires du visage. Considérant que la médication est souvent inefficace et que la chirurgie comporte son lot de risques, l’exercice offre une solution simple, accessible à tous et engendrant une panoplie de bénéfices supplémentaires sur la santé! Des études de plus grande envergure pourront confirmer ces observations et ultimement espérer qu’au même titre que la médication, l’exercice puisse être prescrit comme traitement de cette maladie. 

 
 
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