C’est bien connu, l’entraînement musculaire est excellent pour la préservation des capacités physiques au cours du vieillissement. Ce qui est moins connu, c’est que cette approche peut également améliorer la gestion du glucose (sucre) par l’organisme, et donc contribuer à la prévention du diabète!
C’est cette question sur laquelle s’est penchée Jasmine Paquin, candidate au doctorat en sciences de l’activité physique, et membre de l’équipe de notre chaire de recherche. Elle souhaitait documenter les impacts bénéfiques de l’exercice musculaire sur la glycémie (taux de sucre sanguin), et ce, spécifiquement chez les femmes ménopausées.
Pour ce faire, douze femmes ménopausées ont participé au projet de recherche SIMM. Elles se sont prêtées au jeu d’exécuter deux séances d’entraînement musculaire, à une semaine d’intervalle. L’une des séances a été effectuée avec des charges lourdes : 3 séries de 10 répétitions réalisées à 75 à 80% de la force maximale (ou 1RM), pour chaque exercice. L’autre séance était effectuée à l’aide de charges modérées : 2 séries de 25 répétitions réalisées à 50 à 55% de la force maximale.
À la suite de chaque condition expérimentale, les participantes ont consommé 75 g de glucose, soit l’équivalent d’un très grand verre de jus, et des prises de sang ont été effectuées à intervalles réguliers pendant les deux heures suivantes pour évaluer la capacité de leur corps à gérer les glucides alimentaires (soit leur tolérance au glucose). Dans les deux cas, l’exercice s’est accompagné d’une meilleure glycémie après deux heures, en comparaison du même test effectué lors d’une journée sans exercice physique. Les séances d’entraînement musculaire ont donc eu un effet bénéfique immédiat sur la capacité du corps à tolérer et absorber les glucides.
Ces résultats sont prometteurs. Ils impliquent que, chez les femmes ménopausées, une seule séance d’entraînement musculaire agit directement et immédiatement sur la gestion du glucose, ce qui pourrait contribuer à réduire les risques de maladies comme le diabète avec l’entraînement régulier. De plus, les deux méthodes d’entraînement ont entraîné des bénéfices de même ampleur, et semblent donc améliorer la tolérance au glucose de manière similaire. Ainsi, que l’on préfère lever des charges lourdes, ou des charges moindres durant plus longtemps, il semble possible de profiter de ces bienfaits!
